Qu’est-ce que la dyspareunie ?

La dyspareunie désigne les douleurs ressenties dans la région génitale ou pelvienne pendant ou après les rapports sexuels. Il existe différents types de dyspareunies et nous allons les définir selon trois variables, la localité, l’origine et la temporalité.

I- La localisation de la douleur 

• La dyspareunie superficielle : Elle se manifeste par des douleurs à l’entrée du vagin, souvent dès le début de la pénétration. 
• La dyspareunie profonde : Elle se caractérise par des douleurs ressenties plus profondément dans le vagin, souvent lors de pénétrations plus profondes. 

II- L’origine de la douleur 

• La dyspareunie primaire : Elle est présente dès les premiers rapports sexuels. 
• La dyspareunie secondaire : Elle apparaît après une période de rapports sexuels sans douleur. 

III- La persistance de la douleur 

• La dyspareunie permanente : Elle est constante à chaque rapport sexuel 
• La dyspareunie intermittente : Elle survient de manière occasionnelle 

Ainsi, pour parler de vos douleurs, vous pourriez dire que vous souffrez d’une dyspareunie primaire, superficielle et permanente ou bien d’une dyspareunie secondaire, profonde et intermittente.
Savoir reconnaître et décrire ses douleurs, aide grandement les professionnels de santé dans la prise en charge. 

Quelles sont les causes possibles de rapports sexuels douloureux ?

Les causes de la dyspareunie sont variées car elles peuvent être physiques et psychologiques.

Dans les causes physiques nous retrouvons :

• Les problèmes de peau ou anomalies anatomiques :
  
  – Reste de l’hymen : Parfois des fragments de l’hymen peuvent persister après les premiers rapports sexuels.
  → Si ces restes cicatrisent mal ou forment des boursouflures, ils peuvent provoquer des douleurs lors de la pénétration.
  
  – Lichen scléreux : Cette affection cutanée chronique peut affecter la région génitale, provoquant des démangeaisons, des brûlures et une peau fine et fragile.
  → Les rapports sexuels peuvent devenir douloureux en raison de l’irritation et des lésions cutanées.
  
  – Eczéma ou dermatite de contact : Une réaction allergique ou une irritation due à des produits (savons, certains lubrifiants ou préservatifs etc) peut provoquer des rougeurs, des démangeaisons et des douleurs.
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• Les infections et conditions gynécologiques :
  
  – Mycoses vaginales : Les infections fongiques, souvent causées par le champignon candida albicans, peuvent provoquer des démangeaisons, des rougeurs et des douleurs pendant les rapports.
  → Ces infections sont fréquentes et peuvent être traitées avec des antifongiques mais il ne faut pas en prendre trop souvent au risque de dérégler la flore vaginale !
  
  – Vaginose bactérienne : Ce type d’infection survient lorsque l’équilibre naturel des bactéries dans le vagin est perturbé.
  → Elle peut entraîner des pertes vaginales malodorantes et des irritations, rendant les rapports sexuels inconfortables. 
  
  – Sécheresse vaginale : Elle peut être due à des causes hormonales, certains médicaments, le stress ou une hygiène intime inadaptée.
  → L’utilisation de lubrifiant ou gel intime non hormonal peuvent aider à réduire l’inconfort.
  
  – Endométriose : Cette maladie se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, souvent dans la région pelvienne.
  → Elle peut provoquer des douleurs chroniques et des douleurs pendant les rapports sexuels, surtout lors de pénétrations profondes.
  
  – Infections sexuellement transmissibles (IST) : Les IST comme la chlamydia, la gonorrhée, ou l’herpès génital peuvent provoquer des inflammations et des douleurs dans la région génitale.
  → Ces infections nécessitent un traitement médical approprié pour éviter des complications et soulager les symptômes.
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• Les troubles hormonaux :
  
  – Variations hormonales pendant le cycle menstruel : Les fluctuations hormonales naturelles qui se produisent pendant le cycle menstruel peuvent affecter la lubrification vaginale et provoquer des douleurs pendant les rapports sexuels (notamment autour de l’ovulation ou juste avant les règles).
  
  – Syndrôme des ovaire polykystiques (SOPK) : Ce trouble hormonal peut provoquer des déséqulibres qui affectent la lubrification vaginale et la santé des muqueuses, rendant les rapports sexuels inconfortables.

  – Grossesse : Les changements hormonaux pendant la grossesse peuvent entraîner une augmentation de la circulation sanguine dans la région pelvienne, ce qui peut provoquer des sensations d’inconfort ou de douleur.

  – Ménopause : La diminution des niveaux d’oestrogènes pendant la ménopause peut entraîner une sécheresse vaginale.
  → Des traitements hormonaux locaux ou des lubrifiants peuvent aider à soulager ces symptômes.

Dans les causes psychologiques nous retrouvons : 

• Les expériences passées :
  
  – Premières expériences douloureuses : Si les premiers rapports sexuels ont été douloureux, cela peut créer une association négative avec la sexualité.
  → Cette anticipation de la douleur peut entraîner une tension musculaire et rendre les rapports ultérieurs inconfortables.
  
  – Traumatismes sexuels : Les expériences traumatisantes, comme les abus sexuels ou les agressions, peuvent laisser des séquelles émotionnelles profondes.
  → Ces traumatismes peuvent provoquer une peut ou une anxiété liée à la pénétration, rendant les rapports sexuels douloureux.

• Les troubles émotionnels :
  
  – Stress et anxiété : Le stress quotidien ou l’anxiété liée à la performance sexuelle peuvent provoquer une tension musculaire dans la région pelvienne.
  → Cette tension peut rendre la pénétration douloureuse
  
  – Anxiété de performance : La peur de ne pas être à la hauteur ou de décevoir son/sa partenaire peut provoquer une anxiété qui se traduit par des douleurs pendant les rapports.
  → Cette anxiété peut créer un cercle vicieux où la peur de la douleur entraîne une tension musculaire, rendant effectivement les rapports douloureux. 
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  – Problèmes relationnels : Les conflits ou le manque de communication dans une relation peuvent affecter l’intimité et provoquer des douleurs pendant les rapports sexuels.
  → Une communication ouverte et honnête avec son partenaire est essentielle pour surmonter ces obstacles. 

  – Dépression : La dépression peut affecter la libido et la réponse sexuelle, rendant les rapports sexuels moins agréables et parfois douloureux.
  → Les traitements antidépresseurs peuvent également avoir des effets secondaires qui affectent la sexualité.

• Les conditionnements négatifs :
  
  – Éducation sexuelle restrictive : Une éducation sexuelle qui met l’accent sur la honte ou la douleur peut conditionner une personne à associer la sexualité à des sentiments négatifs. 

– Manque de désir : Une baisse de libido peut rendre les rapports moins agréables et parfois douloureux. 

Ces exemples montrent à quel point les causes physiques ou psychologiques de la dyspareunie peuvent être variées et complexes. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour identifier les causes sous-jacentes pour recevoir un soutien adapté